aeroport-interieur

on fait des parkings mais on supprime les avions

A l’aéroport de Rennes, on fait des parkings mais on supprime les avions !

———————————————————————————–
Résumé : L’ADARB sollicite la Région Bretagne, propriétaire de l’aéroport de Rennes, pour dénoncer avant son échéance (prévue le 31/12/2024) le Contrat de Délégation de Service Public et pour mettre en compétition, comme elle a su le faire à Saint-Malo pour son port, des exploitants capables de donner à la capitale bretonne un aéroport régional européen, à court terme.
La stratégie commerciale sans envergure des actionnaires actuels de l’aéroport de Rennes et le manque évident de liaisons vers les grandes villes européennes, commencent à entraîner des réactions virulentes de certains Chefs d’entreprise bretons.

Il est temps d’en faire un aéroport régional européen.
———————————————————————————–
Comme l’a montré l’ADARB dans ses précédents communiqués à la presse et auprès des responsables politiques, l’exploitation commerciale de l’aéroport de Rennes-Bretagne est manifestement trop timide, notamment par rapport aux principaux aéroports de grand Ouest. La baisse drastique du trafic aérien rennais depuis le mois d’avril en est la preuve, encore confirmée par la baisse du trafic en août : -9,2% et seulement +3,2% en cumul fixe.

Les causes en sont désormais bien identifiées :

Les actionnaires n’ont pas su (ou voulu) anticiper la désaffection de Hop et Air-France pourtant prévisible depuis plusieurs années. Ils ont maintenu une fragilité structurelle en conservant la quasi exclusivité d’un seul fournisseur : 65% des vols au départ de Rennes est le fait de la même compagnie (Hop-Air-France)

Les actionnaires n’ont pas su (ou voulu) diversifier et augmenter suffisamment le nombre des fournisseurs de nouvelles lignes, comme les compagnies à bas coût par exemple.
Excepté l’investissement pour l’agrandissement des très rentables parkings*, les actionnaires de la Société d’Exploitation ont rapatrié le principal des bénéfices à leur profit immédiat aux dépends d’investissements conséquents pour l’avenir de la capitale bretonne et le désenclavement de la Bretagne.

Cette gestion, qui met en cause l’insuffisance et le manque de vue des actionnaires, ne correspond pas à ce que doit être – et devrait être déjà – l’aéroport d’une métropole à vocation européenne : un aéroport régional européen. A ce jour, le trafic devrait être supérieur au million et demi de passagers par an et permettre à ceux-ci d’atteindre les grandes villes économiques européennes et méditerranéennes.

L’impatience de l’ADARB est tout à fait légitime. On peut craindre fortement que le manque d’intérêt des décideurs de la SEARD et du Conseil régional de Bretagne pour le développement de l’aéroport de Rennes-Bretagne devienne un handicap durable pour l’attractivité de la Bretagne. D’ailleurs certains chefs d’entreprise brétiliens commencent à leur en faire reproche, sévèrement. (Cf Ouest-France du 01/10/19).

En conséquence, l’ADARB :

– Sollicite la Région Bretagne, propriétaire de l’aéroport, pour dénoncer avant son échéance (prévue le 31/12/2024) le Contrat de Délégation de Service Public et de mettre en compétition, comme elle a su le faire à Saint-Malo pour son port, des sociétés plus ouvertes au développement des installations publiques qui leurs sont confiées.

– Suggère aux futurs gestionnaires de diminuer les taxes d’atterrissage au même niveau que les aéroports voisins (Nantes, Caen, Brest). Pour exemple la taxe d’atterrissage à Rennes est deux fois plus chère qu’à Nantes.
– Demande aux actionnaires retenus par la Région de multiplier à Rennes le nombre de compagnies aériennes à « Bas Coût ».

*Principale source de revenus pour l’aéroport.

———————————————————————————–

En vous remerciant de votre intérêt pour l’essor de Rennes-Bretagne, veuillez, agréer, Mesdames, Messieurs, nos salutations cordiales,

Hervé CAVALAN
Président ADARB