lettre adressée à Hervé KERMARREC, Président de l’UE35

A l’attention de Monsieur Hervé Kermarrec
Président de l’Union des Entreprises d’Ille et Vilaine

Cher Monsieur,
Vous venez publiquement d’encourager vos membres à se prononcer fermement en faveur du projet de NDDL au risque d’ailleurs de voir le rôle de l’aéroport de Rennes-Bretagne s’étioler voire de disparaître comme l’a souligné dernièrement M. Castaner sur RTL.

Pour nous, il ne s’agit pas, soyons clairs, de faire de l’anti NDDL. L’Association pour le Développement de l’Aéroport de Rennes-Bretagne (ADARB) n’est pas opposée à ce que les nantais trouvent une solution pour résoudre le problème de saturation lié à l’énorme succès de leur aéroport; c’est leur problème.
En revanche, nous voulons montrer que l’utilisation de l’aéroport de Rennes-Bretagne est une solution disponible et bien plus profitable pour vos adhérents et pour l’économie de la métropole rennaise. Notamment en temps et en distance, éléments qui n’en doutant pas, sont très précieux pour les chefs d’entreprise. (NDDL se trouvera à une heure de Rennes en voiture !). Nous voulons montrer aussi que c’est une solution bien plus pratique et génératrice d’emplois pour les plus de deux millions d’habitants résidants autour de la métropole rennaise.

Plus important encore, et il semble que la plupart des chefs d’entreprise d’Ille et Vilaine en sont les victimes, nous voulons lever quelques malentendus qui consistent à croire que l’aéroport de Notre Dame des Landes permettrait des vols directs vers des destinations longues distances : New York, Pékin, Afrique subsaharienne, Amérique du sud, etc,… en évitant de passer par Roissy ou autres hubs.

Hélas, il y a là, une malencontreuse erreur d’interprétation qui semble très ancrée dans l’esprit de vos confrères. Contrairement à ce qu’ils pensent, NDDL n’est pas prévu pour se substituer en province aux hubs de Roissy Charles de Gaule ou de Londres.

Pour preuve, NDDL n’aura pas la capacité de faire décoller des avions longs courriers gros porteurs. Les pistes prévues à NDDL ne sont pas suffisamment longues et l’équipement de cet aéroport n’est pas prévu pour accueillir ces avions du type A350 ou A380.

Les grandes compagnies longs courriers (Air France, Lufthansa, par exemple) ont d’ores et déjà annoncé qu’elles ne sont pas intéressées. Ce qui est prévu à NNDL c’est le transfert de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique. C’est d’ailleurs la question qui a été posée aux nantais lors de la consultation.
Autre élément et non des moindres, pour assurer des lignes régulières long courrier il faut une zone de chalandise d’au moins dix millions d’habitants. C’est pourquoi, aucune grande capitale régionale (Lyon, Bordeaux, Toulouse, Marseille…) n’a réussi à établir des vols longs courriers réguliers depuis leurs aéroports. En province, pour les vols courts et moyens courriers, les aéroports doivent être proches de leurs clients.

Ainsi NDDL restera un aéroport régional européen de courts et moyens courriers comme celui de l’actuel Nantes Atlantique, ou même comme celui de Rennes-Bretagne parfaitement équipé qui, lui, ne demande qu’à se développer !

Pour éclairer vos adhérents sur les avantages de l’aéroport de Rennes, il y a encore beaucoup d’autres éléments à prendre en considération. Par exemple, les actuels enjeux du commerce aéronautique et le devenir des aéroports régionaux européens. (Sans parler du risque de voir échapper une partie de la vie économique et intellectuelle de la métropole rennaise vers Nantes).
C’est pourquoi nous vous proposons d’abord de vous rencontrer à votre convenance et peut être, si vous le voulez, de présenter un dossier explicatif (en PowerPoint) aux membres de l’UE35.

A cette fin, nous nous tenons à votre disposition

Bien cordialement,

Hervé CAVALAN
Président ADARB
Téléphone : 06 62 40 77 57
Messagerie : adarb35@yahoo.fr
Site internet : www.adarb.fr
Facebook : ADARB
20, bd Jean MERMOZ
35200 RENNES