Bretagne enclavée : Pourquoi si peu d’accompagnement de la métropole de Rennes à la réalisation d’un Eco-aéroport breton ?

Pour l’ADARB, la Bretagne est la région française enclavée la plus éloignée du cœur de l’Europe. La mise en réseau des principaux aéroports de l’ouest et des liaisons aériennes raisonnables peuvent répondre efficacement à cet isolement.

L’aéroport régional euro-méditerranéen de Rennes-Bretagne est le plus apte de Bretagne pour assurer à la fois désenclavement, croissance, rentabilité économique et respect écologique.

Or, il est dans les attributions de la Métropole de Rennes d’agir pour le désenclavement de son territoire. L’ADARB souligne ici le manque d’actions constructives de la métropole rennaise pour accompagner la réalisation d’un véritable aéroport régional euro-méditerranéen et plus écologique à Rennes.

Les usagers de l’aéroport de Rennes-Bretagne, représentés par l’ADARB, demandent à la métropole de Rennes une meilleure accessibilité à l’aéroport, souhaitent que la métropole de Rennes réclame davantage de liaisons euro- méditerranéennes auprès des responsables, qu’elle incite les gestionnaires à s’adapter aux évolutions écologiques et qu’elle encourage une communication positive autour de son aéroport.

Il est possible de désenclaver la Bretagne et ce, dans les meilleures conditions écologiques, sociales et économiques….
L’Eco-aéroport de Rennes-Bretagne en serait le meilleur garant.

Bretagne enclavée :
Pourquoi si peu d’accompagnement de la métropole de Rennes à la réalisation du premier Eco-aéroport de Bretagne ?

  • Quoi qu’il en soit, le transport aérien est appelé à se développer en même temps qu’une décarbonation rapide des énergies et qu’une réduction des nuisances progresseront (bruit et GES).
  • Les transports aériens courts et moyens courriers deviendront à court et moyen- terme une alternative crédible aux transports terrestres.
  • L’économie européenne se situe principalement au centre de l’Europe et le tourisme au pourtour méditerranéen.
  • La Bretagne est la région française la plus éloignée des grands centres de décision européens.
  • Seuls deux aéroports en Bretagne sont aptes pour assurer à la fois désenclavement, croissance et rentabilité économique : Brest et Rennes.
  • La mise en réseau de ces deux aéroports avec Nantes est la solution, déjà expérimentée ailleurs, au maillage aérien pour les destinations euro- méditerranéennes et une réponse à la surexploitation de Nantes-Atlantique.
  • Dans ces conditions il n’est ni nécessaire ni productif d’investir 450 millions1 d’euros pour agrandir Nantes-Atlantique.
  • La plateforme de Rennes dispose d’une zone de chalandise étendue proche de celle de Nantes, d’infrastructures permettant d’atteindre toutes les destinations euro- méditerranéennes et aussi du plus grand potentiel de développement économique, intellectuel et touristique de Bretagne, Elle offre aux compagnies aériennes (EasyJet par exemple) un bon taux de remplissage.
  • Ecologiquement il n’est pas raisonnable de déplacer chaque année 1,3 millions de passagers brétiliens et des départements limitrophes de l’Ille-et-Vilaine vers Nantes. Cela représente environ 15 200 tonnes2 de GES libérées en transports routiers.
  • Les « nuisances sonores » des avions actuels impactent une zone d’habitations 12 plus fois moins grande à Rennes qu’à Nantes 3 et pourront donc y être atténuées plus facilement. La DGAC notamment doit proposer des routes aériennes supportables pour tous.

Or depuis l’abandon de NDDL, la métropole de Rennes marque une indifférente à son aéroport lequel devrait d’ores et déjà être le 1er aéroport euro-méditerranéen de Bretagne avec au minimum 1,5 millions de passagers par an.

Pour l‘instant, encore bien située dans les classements des métropoles françaises, la métropole de Rennes ne fait pas assez d’investissements structurants d’avenir qui pourraient donner à notre ville enfin une véritable dimension européenne. Pourquoi cette faiblesse de vision ? Et pourquoi la métropole de Rennes n’influe-t- elle pas sur le développement propre et durable de son aéroport ?

Peur d’entreprendre, adepte du repli ? La métropole de Rennes passerait-elle à côté de son avenir et de son histoire, résolue à enclaver les bretons au bout de l’Europe ?

Alors que fait la métropole rennaise pour l’attractivité de son aéroport ?

  • Accessibilité : Pourquoi le bourg de Saint Jacques n’est toujours pas contourné et toujours pas de transport en commun direct avec le pôle multimodal de la gare ? (Proposition N°3 « Un pôle aéroportuaire accessible à tous ») ?
  • Signalisation : Pourquoi encore une signalisation routière désuète tout juste digne d’un aérodrome de petite ville ? (Proposition ADARB N°8 « Pour un vrai Euro-Rennes)
  • Ressources économiques potentielles : Pourquoi ignorer que chaque passager c’est 150€ de retombées économiques pour la métropole ? Soit pour 1,5 millions de passagers/an 225 millions d’ de retombées sur la métropole de Rennes (Proposition ADARB N°6 « Pour une base aérienne à Rennes »)
  • Les emplois liés au trafic aéroportuaire : Pourquoi se priver de plus de 1000 emplois directs par million de passagers, (Proposition N°7)
  • La vocation européenne de la métropole de Rennes. Pourquoi la métropole de Rennes n’a pas intégré son aéroport dans le concept Euro-Rennes ? (Proposition ADARB N°8 « Un Euro-Rennes vraiment européen »)
  • L’écologie : Pourquoi tant de retard à réaliser un véritable Eco-Aéroport à Rennes ? Pourquoi si la métropole de Rennes veut figurer parmi les métropoles françaises les plus avancées en matière d’écologie, n’exige-t-elle pas des ombrières photovoltaïques comme nous l’avons suggéré dernièrement ? (Proposition ADARB N°5 « Pour un Eco-aéroport »)
  • Pourquoi la métropole de Rennes se satisfait-elle de transférer à Nantes les retombées économiques, les emplois, l’ouverture sur l’Europe au prix d’un surcroit de rejets carbonés ?
  • Enfin, pourquoi la métropole ne réclame-t-elle pas une offre plus conséquente de destinations euro-méditerranéennes correspondant aux besoins réels économiques et touristiques de la région Bretagne ?

De fait, la situation aérienne de la métropole de Rennes et de la Bretagne est aujourd’hui perdante-perdante :
Ni gain écologique, ni désenclavement, ni gain économique mais un simple report des bretons vers Nantes-Atlantique.

L’aéroport de Rennes-Bretagne, malgré les efforts de certains, reste sous-exploité. Des solutions raisonnables sont à portée de mains pour y remédier. La Métropole de Rennes, la Région Bretagne, les acteurs en responsabilité, actionnaires, les acteurs économiques, les médias, à l’instar de leurs pairs finistériens, doivent prendre leur destin en mains et se mobiliser ensemble pour relier notre région au cœur européen et au pourtour méditerranéen.

Ce que demande l’ADARB à la métropole

  • Qu’elle s’attache à l’ouverture européenne de son aéroport (d’inspiration girondine) avec la même ferveur qu’à son lien ferroviaire à Paris (d’inspiration jacobine)
  • Qu’elle comprenne que l’accès au transport aérien revient souvent moins cher pour le citoyen que la voiture ou le train.
  • Qu’elle intègre qu’à terme ce mode de transport sera le moins nocif pour l’environnement car peu consommateur d’infrastructures au sol,
  • Qu’elle accompagne les responsables de l’aéroport de Rennes-Bretagne :
    • pour en améliorer l’accessibilité,
    • pour réduire la fuite des voyageurs brétiliens vers Nantes-Atlantique pour les accompagner à son amélioration écologique
    • pour valoriser l’image euro-méditerranéenne de l’aéroport rennais
  • Qu’elle affirme sa vocation européenne en intégrant l’aéroport de Rennes dans son concept « Euro-Rennes ».