L’ADARB dénonce aujourd’hui l’insuffisance des résultats de l’aéroport de Rennes-Bretagne

Comparés à ceux des autres plateformes aéroportuaires du grand-Ouest, l’ADARB  constate avec regret l’insuffisance des résultats de l’aéroport de Rennes-Bretagne.

Cette semaine encore à Brest la compagnie Volotea vient d’annoncer 4 nouvelles lignes vers Rome, Malaga, Olbia et Minorque. De même, les aéroports de Nantes ou Caen annoncent de nouvelles destinations pour la saison 2024…Rien ou si peu à Rennes où les gestionnaires se congratuleront pour entamer la prochaine saison avec la disparition de plusieurs de ses lignes euro-méditerranéennes.

Dans ce contexte, l’ADARB se doit de féliciter les décideurs brestois qui avec Volotea prévoient qu’à terme la base brestoise représentera jusqu’à 60% de la capacité proposée à Nantes-Atlantique, soit 5 avions basés et probablement plusieurs autres dizaines de nouvelles destinations. 

Brest et Volotea ont réussi à mettre sur pied en quelques mois ce que la mollesse des décideurs rennais n’arrive toujours pas à faire depuis l’abandon de NDDL : proposer une offre de transport rapide, populaire et accessible propre à désenclaver la Bretagne. Au contraire des rennais, l’équipe commerciale de l’aéroport de Brest, (dont certains membres oeuvraient auparavant pour la plateforme rennaise mais qu’on a pas su retenir), a réussi à mettre en valeur le potentiel de leur plateforme autant au niveau des élus locaux que des responsables de Volotea. Au contraire des rennais qui n’en ont pas voulu, les brestois ont su retenir chez  eux des entrepreneurs aériens (Celeste notamment).L’ADARB confirme que l’aéroport de la capitale bretonne est dans une position de grande fragilité. En effet, que se passerait-il si Air-France stoppe Roissy-CDG et Lyon, ce qui est hautement probable à court terme ? A cette allure, Rennes-Bretagne prend le droit chemin de Clermont, Limoges ou Angers, à savoir un aérodrome de seconde zone. Malheureusement les faits aujourd’hui confirment nos craintes, aucun projet d’envergure n’est annoncé à Rennes. L’opinion publique, la presse, les élus locaux et autres décideurs du monde économique local se rendent-ils compte de la situation catastrophique dans laquelle se trouve notre aéroport ?

L’ADARB dénonce l’incapacité et l’inconséquence de la SEARD, de ses actionnaires, des responsables économiques et de la Région Bretagne à faire décoller l’aéroport de Rennes-Bretagne. Ils offrent ainsi à leurs concurrents les millions d’euros de retombées économiques et les milliers d’emplois induits que l’aéroport de la capitale bretonne aurait pu produire avec l’exploitation de son énorme potentiel. 

Quoi qu’il en soit, les brétiliens continueront à utiliser les transports aériens depuis Brest, Nantes ou Caen. Ils emporteront avec eux les richesses économiques et sociales qui auraient du retomber à Rennes. La frilosité et le manque de dynamisme des gestionnaires et cadres rennais rappellent ceux des petits bourgeois alençonnais qui, en leur temps par peur des escarbilles, ont refusé le chemin de fer et l’ont regardé passer au Mans. On voit ce que cela a donné… A quand un rebond ? Nous l’attendons toujours à l’ADARB et continuerons à proposer et faire des suggestions.