Une enquête IFOP bouscule les certitudes de certains contempteurs de l’avion

Une enquête réalisée en 2023 par l’IFOP pour la DGAC, le SIA et l’INSEE, et publiée dans Les Echos le 12 juin 2024 montre que la sociologie des utilisateurs d’avion a profondément changé au fil des années.

Deux faits saillants en ressortent :

            a) Aujourd’hui les moins de 35 ans représentent près de la moitié des utilisateurs du transport aérien et c’est la classe des 25-34 ans qui utilise majoritairement l’avion.

          b) Contrairement à l’image encore véhiculée par certains, l’avion n’est pas réservé aux riches ou aux « boomers ». C’est la classe dite des « employés » qui utilise et préfère l’avion.

Le transport aérien est donc utilisé majoritairement par les jeunes et les classes moyennes.

Pourquoi préfèrent-ils ce mode transport ? Parce que leur désir d’un large choix de destinations euro-méditerranéennes directes et rapides est à leur portée, tant sur le plan financier que sur leur accessibilité.

L’Aéroport de Rennes-Bretagne doit donc s’adapter à cette nouvelle clientèle en lui proposant des destinations qui répondront à leurs besoins culturels, universitaires, industriels, touristique et de loisirs.

Après les premiers succès très encourageants de 2025 où la SEARD a réussi à installer de nouvelles compagnies[1] et de nouvelles destinations sur le tarmac rennais, nous l’encourageons  à :

– Mettre à disposition et à prix raisonnable des billets correspondants aux catégories « jeunes et classe moyenne ».

– Communiquer auprès :  

. Des agences de voyage (En Bretagne beaucoup d’agences ignorent encore les destinations possibles au départ de Rennes)

            . Des medias régionaux et locaux,

            . Des réseaux sociaux et

. Une timide campagne d’affichage vient de débuter en ville, bravo)

– Faciliter un accès rapide à l’Aéroport de Rennes-Bretagne – avec la collaboration de la Métropole rennaise – grâce au réseau de transports en commun tels que bus, compagnies de cars « A bas coûts », métro, halte ferroviaire, etc.

– Améliorer l’attractivité de l’aérogare (commerces ouverts et adaptés à la demande, mise ne avant du territoire et obtenir une qualité irréprochable en matière de propreté et d’aménagement).

– Améliorer sensiblement le bilan carbone des voyageurs en leur évitant le déplacement Rennes-Nantes en transport routier[2].

Conclusion
En quelques années les usagers du transport aérien ne sont plus les mêmes. Devenus plus jeunes et exigeant sur le prix du billet d’avion, l’aéroport de Rennes-Bretagne doit continuer de s’adapter à cette nouvelle clientèle.
La Métropole de Rennes qui abrite une des plus importantes villes universitaires de France devrait pouvoir faciliter l’accessibilité de l’Aéroport de Rennes-Bretagne aux forces vives de sa population.
En réduisant les déplacements routiers vers l’aéroport de Nantes elle améliorera sensiblement le bilan carbone des bretons de Haute-Bretagne

[1] EasyJet, Vueling, Transavia, Volotea, voire Wizz Air ou Eurowings notamment. A ce jour une huitième compagnie – Air Corsica – est annoncée pour le 2 juillet prochain.
[2] Nous avons signalé dans notre communiqué 18 mars 2023 « Lettre aux élus de Haute-Bretagne » qu’en évitant le transfert routier de milliers de bretons vers Nantes, on contribue à l’amélioration du bilan carbone de la métropole rennaise et de la Haute-Bretagne de plus de 22 000 T  de CO2 !