Évolution du solde du compte alloué aux reports des bénéfices de l’aéroport de Rennes

une nouvelle proie en vue pour la CCI35 et Vinci

Aéroport de Rennes : une nouvelle proie en vue pour la CCI35 et Vinci aux dépens du développement de l’aéroport ???

L’ADARB a récemment révélé que les deux actionnaires de la SEARD avaient récupéré tous les bénéfices du bilan 2018 de l’aéroport de Rennes aux dépens de l’investissement, à hauteur de 2M€. L’ADARB est en mesure de faire de nouvelles révélations.

Comme le montre le graphique ci-après, les bénéfices réalisés depuis 2010 sont progressivement provisionnés sur un compte annexe, dont le solde cumulé atteint actuellement près de 3,8M€. L’ADARB, craint fortement que ces fonds bloqués en réserve à la SEARD subissent le même sort que les bénéfices de 2018. C’est ce qui s’est produit dans les autres aéroports dont Vinci a la gestion[1].

[1]  https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2019/10/22/aeroports-dauvergne-rhone-alpes/vinci-senrichit-sur-le-dos-des-contribuables/

[siteorigin_widget class= »WP_Widget_Media_Image »][/siteorigin_widget]

Les enquêtes de MediaCités montrent que l’ambition majeure de Vinci n’est pas l’aménagement du territoire breton et donc de l’aéroport de Rennes mais seulement – comme ailleurs – de dégager à court terme le maximum de profits aux dépens de l’investissement, du développement de l’aéroport de Rennes et finalement du contribuable breton.

l’actionnaire majoritaire de la SEARD – la CCI35

Surtout, l’ADARB est réellement scandalisée de voir l’actionnaire majoritaire de la SEARD – la CCI35, dont le rôle est d’être au service le développement économique de la métropole – se compromettre avec les méthodes financières de Vinci.

 

Que fait la CCI35 dans un tel attelage ?

Pour l’ADARB, la CCI35, actionnaire majoritaire de la SEARD, aurait dû se désolidariser de Vinci et réinvestir les profits dégagés pour le développement du trafic passagers, favoriser le commerce international de la métropole, faciliter les déplacements internationaux des Bretons, en installant sur le tarmac de Rennes une base[1] avec EasyJet, Transavia ou Vueling. C’est ce que font d’autres aéroports des grandes métropoles comparables à Rennes, comme Montpellier récemment[2].

 

Or la CCI35, en difficulté financière, est plus intéressée par les ressources immédiates et néglige, à travers l’aéroport, son vrai rôle de « coach » économique pour Rennes, la métropole et la région Bretagne.

 

En résumé :

 

– Compte-tenu des états de service de VINCI et la CCI35 dénoncés ci-dessus, il est grand temps que la région Bretagne, propriétaire et délégataire décide de modifier l’actionnariat actuel de la Société d’Exploitation des Aéroports de Rennes et Dinard (SEARD). Si possible, avant le terme du contrat actuel en 2024.

 

– On peut envisager par exemple la mise en place d’une Régie d’exploitation aéroportuaire, associant pour son administration la Région, Rennes Métropole, mais aussi Saint-Malo Agglomération.

– Dans tous les cas, il faut trouver de nouveaux exploitants motivés pour donner une dimension européenne à l’aéroport de Rennes, avec des engagements forts en termes de développement et d’investissements.

 

Enfin, pour l’ADARB, il est grand temps que les grandes entreprises bretilliennes et leurs dirigeants, qui font la force économique de la métropole rennaise et de la Bretagne, sortent du silence pour impulser un vrai développement de l’aéroport, ce qu’aujourd’hui la CCI35 ne semble plus avoir l’énergie de réaliser..

[1] L’installation d’une base de deux ou trois avions à Rennes ce serait immédiatement  :

  • entre 10 et 15 nouvelles lignes européennes,
  • au moins 5 à 700 000 passagers supplémentaires,
  • plusieurs dizaines d’emplois directs crées,
  • plusieurs millions d’€ de retombées économiques sur la métropole.

 

[2] Montpellier va accueillir une base Transavia en 2020, ouvrir quatorze nouvelles lignes, et créer près de 100 nouveaux emplois pour traiter près d’un million de passagers supplémentaires, véritable manne pour l’économie montpelliéraine.

légendes

[1]  https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2019/10/22/aeroports-dauvergne-rhone-alpes/vinci-senrichit-sur-le-dos-des-contribuables/

[2] L’installation d’une base de deux ou trois avions à Rennes ce serait immédiatement :
– entre 10 et 15 nouvelles lignes européennes,
– au moins 5 à 700 000 passagers supplémentaires,
– plusieurs dizaines d’emplois directs crées,
– plusieurs millions d’€ de retombées économiques sur la métropole.

[3] Montpellier va accueillir une base Transavia en 2020, ouvrir quatorze nouvelles lignes, et créer près de 100 nouveaux emplois pour traiter près d’un million de passagers supplémentaires, véritable manne pour l’économie montpelliéraine.