Répartition des bénéfices

Où vont les bénéfices de l’aéroport de Rennes ?

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Où vont les bénéfices de l'aéroport de Rennes ?

« Depuis sa création l’ADARB s’interroge sur le manque d’investissement des responsables pour le développement de l’aéroport de Rennes-Bretagne.

L’ADARB peut en révéler aujourd’hui une des explications :

En réalité, à part un parking de 200 places (toujours pas finalisé), peu de choses ont été faites pour saisir l’opportunité qu’offrait l’abandon de NDDL et investir les copieux bénéfices dégagés par l’aéroport de Rennes. La croissance du trafic passager, claironnée fièrement à grands renforts de publicité dans les médias en 2015, 2017 et 2018 a juste fait illusion car désormais, en 2019, celui-ci décroît.  Cette année à Rennes, rien n’a été fait pour offrir de nouvelles lignes aériennes européennes au public de la capitale bretonne.

Contrairement aux aéroports de Nantes, Brest ou Caen, qui réinvestissent leurs gains dans leur développement, ici à Rennes les deux actionnaires de la SEARD (CCI et Vinci), se répartissent la plus grosse partie des profits rennais sous forme de dividendes.

Voyez le document ci-joint.

De plus on peut rappeler ici – ce qu’a dénoncé la Cour Régionale des Comptes – que la CCI et Vinci prêtent de l’argent à leur propre société (la SEARD) à des taux quasiment usuraires assurant ainsi une autre source de revenus sur le dos de l’aéroport et aux dépends de sa capacité d’investissement.

Ainsi, l’aéroport de Rennes-Bretagne, loin d’être une opportunité au service de l’intérêt régional et de la Métropole est devenu une sorte de « vache à lait » pour les deux actionnaires de la plateforme rennaise. Il s’agit là d’une véritable privatisation de gains aux dépends d’une infrastructure publique.

Ici – à Rennes et sans doute ailleurs –  dans le cadre d’une délégation de service public, Vinci s’abreuve des bénéfices dégagés pour son principal avantage….

Curieusement le propriétaire et délégataire de la plateforme rennaise, la Région Bretagne, ne dit rien à ce sujet. L’ADARB se réserve le moment opportun pour en révéler les motivations.

L’ADARB demande à la Région Bretagne de rompre le Contrat de Délégation de Service Public (CDSP) et d’élire de nouveaux actionnaires prêts à réinvestir les bénéfices dans les infrastructures dont le délégataire lui a laissé la gestion. A titre d’exemple, citons Brest où EGIS, l’actionnaire associé, réinvesti l’ensemble de ses gains pour étoffer son offre au meilleur profit de la population de l’Ouest armoricain.

L’ADARB souhaite à Rennes un véritable aéroport régional européen.

Veuillez agréer nos salutations distinguées,

Hervé CAVALAN

Président ADARB